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mercoledì 10 aprile 2019

News dal Padiglione del Belgio




Il progetto di Jos de Gruyter & Harald Thys sta prendendo forma press oil Padiglione del Belgio ed è già attivo nel sito  www.mondocane.net


CS

À l’occasion de la 58e édition de l’Exposition internationale d’art contemporain de la Biennale de Venise, le pavillon belge accueille le projet MONDO CANE, proposé par le duo d’artistes bruxellois Jos de Gruyter et Harald Thys, et la commissaire d’exposition Anne-Claire Schmitz.

MONDO CANE expose la figure humaine. Au centre du bâtiment, se trouvent des artisans qui, fidèles à eux-mêmes, exercent leurs qualifications respectives. De l’art, des illustrations classiques de nature et culture, habillent également le lieu. Sur les côtés, se trouve un monde parallèle peuplé de voyous, zombies, poètes, psychotiques, fous et marginaux. Ces deux mondes existent dans le même espace, mais ne donnent pas l’impression d’une conscience réciproque. Ils ne se touchent pas. La ségrégation est claire. Le pavillon apparait comme une réminiscence de l’Europe, tout en offrant une promenade incarnée proche d’une expérience touristique ou anthropologique.

MONDO CANE est aussi une expression italienne qui se teinta d’une couleur particulière en 1962 suite au succès de la série éponyme qui documenta différentes pratiques culturelles choquantes à travers le monde et donna naissance aux mondo films, un genre de cinéma caractérisé par une approche pseudo-documentaire aimant le sensationnel et privilégiant l’effet en dépit du contenu. Le simple fait d’articuler les mots, mondo cane, offre à celui qui les prononce le sentiment d’une affiliation à la tradition italienne.

En empruntant cette expression, Jos de Gruyter et Harald Thys, se rendent complices d’une culture locale. Peut-être reconnaissent ils en elle également une aptitude à endosser volontairement de nouvelles interprétations et statuts. Telle une devise, on imagine aisément mondo cane, exprimer un sentiment, une pensée, une attitude, un mot d’ordre résumant une règle de conduite ou un idéal à poursuivre.

L’univers du pavillon quant à lui ne choque pas, il est lui-même choqué. Le traumatisme qu’il a vécu rend ses habitants mutiques, blêmes et peureux. Les maigres activités qui s’y tiennent sont purement formelles et produisent des coquilles esthétisées, poussant le visiteur à percevoir ce qu’il s’y passe comme une curiosité, décalée de la réalité contemporaine.

Jos de Gruyter et Harald Thys ont l’habitude de distiller des fictions à partir d’une réalité parfois trop réelle. Ils se disent volontiers attirés par l’état de psychose de la société actuelle, tout en le redoutant et le ventilant à travers leurs créations. Sans jamais tomber dans le cynisme ou la morale, ils parviennent avec habilité, et non sans humour, à transformer ce qui s’apparente à de la peur ou à un état de latence en quelque chose de volontaire, critique et dépassant le statu quo.              Anne-Claire Schmitz





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