Il progetto di Jos de Gruyter & Harald Thys sta
prendendo forma press oil Padiglione del Belgio ed è già attivo nel sito www.mondocane.net
CS
À l’occasion de la 58e édition de l’Exposition
internationale d’art contemporain de la Biennale de Venise, le pavillon belge
accueille le projet MONDO CANE, proposé par le duo d’artistes bruxellois Jos de
Gruyter et Harald Thys, et la commissaire d’exposition Anne-Claire Schmitz.
MONDO
CANE expose la figure humaine. Au centre du bâtiment, se trouvent des artisans
qui, fidèles à eux-mêmes, exercent leurs qualifications respectives. De l’art,
des illustrations classiques de nature et culture, habillent également le lieu.
Sur les côtés, se trouve un monde parallèle peuplé de voyous, zombies, poètes,
psychotiques, fous et marginaux. Ces deux mondes existent dans le même espace,
mais ne donnent pas l’impression d’une conscience réciproque. Ils ne se
touchent pas. La ségrégation est claire. Le pavillon apparait comme une
réminiscence de l’Europe, tout en offrant une promenade incarnée proche d’une
expérience touristique ou anthropologique.
MONDO CANE est aussi une expression italienne qui se
teinta d’une couleur particulière en 1962 suite au succès de la série éponyme
qui documenta différentes pratiques culturelles choquantes à travers le monde
et donna naissance aux mondo films, un genre de cinéma caractérisé par une
approche pseudo-documentaire aimant le sensationnel et privilégiant l’effet en
dépit du contenu. Le simple fait d’articuler les mots, mondo cane, offre à
celui qui les prononce le sentiment d’une affiliation à la tradition italienne.
En
empruntant cette expression, Jos de Gruyter et Harald Thys, se rendent
complices d’une culture locale. Peut-être reconnaissent ils en elle également
une aptitude à endosser volontairement de nouvelles interprétations et statuts.
Telle une devise, on imagine aisément mondo cane, exprimer un sentiment,
une pensée, une attitude, un mot d’ordre résumant une règle de conduite ou un
idéal à poursuivre.
L’univers du pavillon quant à lui ne choque pas, il est
lui-même choqué. Le
traumatisme qu’il a vécu rend ses habitants mutiques, blêmes et peureux. Les
maigres activités qui s’y tiennent sont purement formelles et produisent des
coquilles esthétisées, poussant le visiteur à percevoir ce qu’il s’y passe
comme une curiosité, décalée de la réalité contemporaine.
Jos de
Gruyter et Harald Thys ont l’habitude de distiller des fictions à partir d’une
réalité parfois trop réelle. Ils se disent volontiers attirés par l’état de
psychose de la société actuelle, tout en le redoutant et le ventilant à travers
leurs créations. Sans jamais tomber dans le cynisme ou la morale, ils
parviennent avec habilité, et non sans humour, à transformer ce qui s’apparente
à de la peur ou à un état de latence en quelque chose de volontaire, critique
et dépassant le statu quo. Anne-Claire
Schmitz
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